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Review sur Pokémon Soleil et Pokémon Lune

Sortis il y a un mois et demi, il est temps de faire le point sur Pokémon Soleil et Pokémon Lune. Soma vous a concocté une review sur ces deux opus. N'hésitez pas d'ailleurs à nous dire en commentaire votre avis sur les jeux !


Attention, cette review contient du spoil (mineur) !


Les versions du renouveau.

Si Pokémon X et Pokémon Y, en tant que premières versions de la série principale sur 3DS, avaient impressionné par leur qualité graphique, et particulièrement l'arrivée des modèles 3D, elles avaient pu décevoir certains fans par leur absence d'originalité et de prise de risque d'un point de vue scénaristique, n'apportant que la Méga-Évolution comme réelle mécanique de jeu inédite.


Game Freak a donc décidé de frapper un grand coup pour les 20 ans de notre série préférée, en bousculant ses codes. La quête des huit badges ponctuée de quelques interludes scénarisés, casés ici et là entre deux combats d'arène ? Terminé ! Le but ici est de suivre la tradition ancestrale de la région d'Alola, un archipel ensoleillé qui sent bon les vacances, à savoir le Tour des Îles, sorte de voyage initiatique local, le tout dans une ambiance bon enfant.


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Le Tour des Îles, parlons-en.

S'il ne fallait citer qu'un point fort de Pokémon Soleil et Lune, ce serait sans doute son scénario. Si le principe ne change que sur la forme et pas le fond, l'idée de voyage initiatique si chère aux joueurs a fait du chemin. En effet, le but est le même que dans les générations précédentes : le héros, fraichement débarqué dans la région, doit accomplir son voyage vers l'âge adulte et l'autonomie, partir seul à l'aventure, plus ou moins accompagné de ses amis et rivaux. Pas de changement jusque là, mais la suite s'annonce plus intéressante. Les combats d'arènes sont remplacés par des épreuves, qui ne sont pas toujours des combats, s'apparentant souvent à des mini-jeux. Et c'est là que ces versions font très fort, en nous présentant un autre aspect de Pokémon que les éternels combats, bien que certaines Épreuves restent d'un intérêt assez limité en terme de gameplay. Pourtant, ce nouveau concept n'empêchera pas les joueurs plus traditionalistes de se fritter avec tous les PNJ disséminés sur les routes des quatre îles d'Alola.


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Ce fameux Tour des Îles sera agrémenté de longs passages scénarisés, certes un peu invasifs pour certains puisqu'ils sont entièrement "scriptés", sans autre chemin possible que celui qu'on vous impose. Mais l'histoire est prenante, et très bien intégrée. Les nombreuses cinématiques, si l'on peut appeler ça ainsi, sont particulièrement intéressantes tant elles permettent de développer chaque personnage. Tili n'est pas le classique rival un peu bête auquel Game Freak nous avait habitués, il pourrait même devenir attachant, à sa manière. Lillie n'est même pas dresseuse, c'est une amie. Gladio n'est pas seulement un adversaire ponctuel un peu trop sombre et vaniteux, sa présence est directement liée au scénario, et n'est pas si méchant et méprisant qu'on pourrait le croire. Enfin, si l'histoire ne réserve pas énormément de surprises, elle est plus sombre et plus profonde : plus d'organisation terroriste luttant pour un idéal bancal, juste une Team de voyous sans foi ni loi, une version plus moderne et plus Gangsta de la Team Rocket (oush oush !). Ajoutez à cela la mégalomanie du directeur d'une organisation à priori bienfaisante, et la folie pure de sa présidente qui préfèrera renier de manière extrêmement violente ses propres enfants que de délaisser les précieuses Ultra-Chimères.


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Contrairement aux générations précédentes, des sujets bien moins abstraits que l'écologie ou la manière dont le monde tourne sont abordés dans Soleil et Lune. L'amitié, la haine, la déception, le rejet et même la mort ont une place toute particulière dans cette aventure, parfois en décalage complet avec l'ambiance générale qui sent bon les vacances.


Tous ces petits trucs en plus...

Certes, le scénario peut sembler nous prendre un peu par la main, et le Motisma-Dex nous indiquer de façon un peu trop précise à quel endroit se déroule la suite de l'histoire, mais la région d'Alola, au travers de ses quatre îles, est plutôt vaste et donne envie de l'explorer au cours de l'aventure. Les coins et recoins sont nombreux, et si l'envie vous prenait de poursuivre votre voyage avec un Pokémon en particulier, vous pourriez bien faire une pause de plusieurs heures dans la quête principale. Les pourcentages d'apparition de certaines créatures ont été revus, finis les 5% minimum. Certains Pokémon n'ont que 1% de chance d'apparaitre dans les hautes herbes ou dans l'eau, d'autres ne peuvent apparaitre que s'ils sont appelés par un autre Pokémon sauvage. C'est une des grandes nouveautés de ces versions : les appels à l'aide. Un Pokémon blessé pourra parfois (ou très souvent) appeler du renfort. Un Pokémon apparaitra alors, de la même espèce ou d'une autre. Le système est pratique pour trouver des chromatiques ou encore optimiser l'entrainement des Pokémon. Si l'abandon des hordes est assez décevant, ce nouveau concept est une solution de remplacement plutôt satisfaisante.


Ce n'est pas la seule nouveauté : le gameplay ne change pas radicalement et c'est tant mieux, bien que la difficulté lors des combats ait été rehaussée par rapport aux jeux précédents, c'est fort appréciable. On regrettera peut-être l'inutilité de gérer de façon intelligente son argent tant on en gagne. Plus besoin de limiter l'achat de Potions et Balls, le héros d'Alola est riche comme Crésus.


Mais à l'instar de la Méga-Évolution en 6G, Soleil et Lune apporte son nouvel élément stratégique : les Capacités Z. Armé d'un Cristal Z, le joueur peut ordonner, une seule fois par combat, à un de ses Pokémon de lancer une attaque surpuissante. Qu'il s'agisse d'une attaque offensive ou de statut, elle apporte au choix une solution de secours salvatrice en cas de pépin pendant un match, ou un bonus stratégique réfléchit. En plus, grâce à la Normazélite, Trempette a enfin une utilité, que demande le peuple ?


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Si les CS font partie de l'expérience Pokémon depuis la première génération, elles ont toujours gêné les joueurs, obligés de compter dans leurs équipes un "esclave à CS". Mais si, vous savez, ce Lineon ou Azumarill qui connait 4 CS, et n'a souvent aucun intérêt pour les combats… Soleil et Lune changent tout ça : plus de CS, et plus de bicyclette non plus. Le menu "select" puis "Y" des précédentes générations a été remplacé par les Poké-Montures, des Pokémon incapables de se battre pour vous, mais remplissant divers rôles vous permettant de progresser dans le jeu, ou vous déplacer comme vous le souhaitez, en surfant, volant, ou cassant les rochers barrant la route. Plutôt pratique ! Et puis bon, les virées à dos de Tauros ou Mastouffe sont assez marrantes.


La Poké Récré fait son retour, sous le nom de Poké Détente. Rien de bien nouveau cependant. Heureusement, on peut compter sur le Poké Loisir pour quitter l'espace de quelques minutes l'aventure. Les fonctionnalités sont nombreuses, comme la culture de baies ou de Poké Fèves indispensables au développement du Poké Loisir lui-même, et des Pokémon de notre équipe qui en raffolent. Une chasse au trésor est également de la partie : rien de plus à faire que d'envoyer nos Pokémon au fond d'une grotte, mais on apprécie de les voir revenir les pattes chargées de précieuses trouvailles comme des pierres d'évolution, des tessons et autres trésors. Des îlots d'entrainement ou de détente apportent aussi un petit plus.


Bien que ce soit anecdotique, il faut citer le Poké Scope. Sorte d'hommage à Pokémon Snap, ce n'en est qu'une pâle copie. Le but étant de prendre des Pokémon en photo, à des points bien précis et beaucoup trop rares... Plus les photos sont belles, plus les fonctionnalités de l'appareil s'étoffent, de quoi occuper quelques moments d'ennui, mais rien d'exceptionnel.


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En post-game, pas grand chose à faire malheureusement après la quête des Ultra-Chimères, si ce n'est défendre son titre de Maître d'Alola (enfin !) contre une dizaine de challengers. Il est malheureusement impossible de rebattre les dresseurs croisés durant l'aventure. Heureusement, l'Arbre de Combat remplace la maison de combat de la 6G, et le défi est bien réel. En effet, impossible d'aller très loin avec une équipe qui n'est pas optimisée tant l'IA maîtrise ses propres stratégies. Histoire de se motiver un peu, la plupart des Méga-Gemmes ne sont accessibles que contre une certaine quantité de PCo, et remporter une série de victoires permettra de combattre des dresseurs célèbres de l'univers Pokémon comme Red, Blue, Cynthia ou Timmy. N'oublions pas non plus les Batailles Royales, un mode de combat à quatre joueurs, chacun pour sa peau, assez amusant qui vous permettra de gagner quelques PCo supplémentaires.


On regrette l'abandon plus ou moins assumé des Méga-Évolutions, relayées au second plan, et accessibles uniquement en post-game. En avoir de nouvelles n'aurait déplut à personne, maintenant que nous nous étions habitués au système (alors Game Freak, il est où Méga-Libégon ?!), et ne pas avoir inclus toutes les Méga-Gemmes dans Soleil et Lune est un peu frustrant pour les joueurs. Espérons que les prochaines versions 7G seront plus complètes à ce niveau là...


Techniquement...

D'un point de vue technique, Pokémon Soleil et Lune peuvent laisser une impression plutôt mitigée. Le jeu est beau, magnifique même, pour la série. Le système de cases ayant été abandonné, l'environnement parait moins "carrés" : plus de grandes lignes droites ni de reliefs en forme de grille de loto. Le tout semble plus naturel.


Par contre, Game Freak n'a toujours pas réussi à régler le problème de ralentissements pendant les matchs. Le lag, récurrent depuis XY, est toujours présent, et ce malgré l'abandon total de la 3D en match comme en phases d'exploration… Dommage pour un jeu 3DS. Quelques éléments de décor auraient mérité d'être vus en 3D, notamment dans les forêts, particulièrement réussies. Le seul moyen de voir un peu de relief se trouve dans la fonction photo du Motisma-Dex, le Poké Scope.


Nouvelles bestioles et formes d'Alola.

Si la 6G avait déçu par sa quantité limitée de nouveaux Pokémon, la septième génération ne fait pas beaucoup mieux… Difficile de donner un avis sur ces nouvelles créatures d'ailleurs ; il y en a pour tous les goûts. Heureusement, elle introduit les formes régionales, des Pokémon s'étant adaptés à l'environnement local, en changeant de types et de statistiques par exemple. Le concept est très intéressant, et certaines formes d'Alola sont particulièrement réussies. Néanmoins, anniversaire important de la série oblige, ce sont les Pokémon de la première génération, et uniquement eux, qui sont mis à l'honneur. Surfer sur la vague nostalgie Rouge/Bleue/Jaune peut toucher certains joueurs, mais certains Pokémon d'autres générations mériteraient d'avoir leur propre forme régionale. Les Ultra-Chimères font également leur apparition, mais elles n'apportent rien de particulier si ce n'est une mini-quête en post-game. Au final, il ne s'agit que de nouveaux Pokémon extra-dimensionnels aux designs parfois discutables, puissants, aux statistiques proches de celles des légendaires, mais n'apportant pas de nouvelle mécanique au gameplay.


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Et le Multijoueur ?

Yep, il est toujours là, prenant forme sur la Place Festival, sorte de mix entre le PSS de la 6G et la Galerie Concorde de N2B2. Si elle ne vaut ni l'un ni l'autre, elle mélange habilement les deux. Chacun peut donner forme à sa Place Festival en l'améliorant au fil des niveaux gagnés en guidant les visiteurs qui ne sont autres que les joueurs rencontrés en ligne ou en connexion locale. Des mini-jeux en solo ou à plusieurs permettent aussi de monter en niveau et de gagner des Festipièces donnant accès aux services proposés par les stands que vous installerez sur la Place Festival. On regrette juste d'être obligé de passer par la Place pour accéder aux combats et échanges, alors que l'on avait l'habitude de le faire directement depuis le menu principal du jeu en 6G via le PSS. Dans ces modes d'ailleurs, pas de grandes nouveautés. On retrouve les échanges link, miracles, et via la GTS. Côté combats, on retrouve toujours les habituels Combats Link et Coin Combat en mode Rang ou Libre, ainsi que les compétitions internet et le nouveau mode Bataille Royale. Le tout fonctionnant sur le même principe que lors de la génération précédente.


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Parlons un peu musique

Concernant les musiques du jeu, on retrouve une nouvelle fois la patte de Junichi Masuda et de l’équipe de musiciens habituels. Si l'on pouvait craindre de retrouver des musiques trop familières avec trop de reprises des thèmes d'origine (le jeu sortant pour les 20 ans de la licence, on peut le voir comme un jeu « hommage »), ce n’est pas vraiment le cas et la bande son de Pokémon Soleil et Pokémon Lune est très agréable à écouter au final. On sent l'inspiration des îles, et on remarquera la diversité des musiques présentes dans le jeu (beaucoup plus qu'en 6G), ainsi que le changement des musiques suivant le cycle jour/nuit dans les villes. On appréciera également les petites variantes sur des thèmes bien connus (ne serait-ce que la musique d'évolution des formes d'Alola, différente de la musique d'évolution classique). En ce qui concerne les thèmes de combats –fan service oblige, on sera content de retrouver des thèmes très connus, pour ne citer que les thèmes de Red et Blue à l'Arbre de combat, ou encore la défense du titre de Maître à la Ligue Pokémon. Les thèmes de combat contre la Team Skull, la Fondation Æther ou encore les Doyens représentent très bien ce qu'ils doivent être en jeu. Dans les deux premiers cas, il s'agit d'une menace, et donc d'une pression évidente sur le joueur. Dans le dernier cas, on sentira le rythme beaucoup plus léger, car les combats ressemblent plus à une fête qu’à une épreuve. Enfin, chaque PNJ récurrent à l'histoire aura son thème qui lui servira de leitmotiv. Ces thèmes permettent facilement de décrire la personnalité des personnages, point qui manquait cruellement aux précédentes cartouches.


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Eternia
Angé
Par Angé
le 09/01/2017 à 21:12
Catégorie
Divers

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